Ordo Sancti Georgii
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lisyane
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lisyane


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MessageSujet: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeLun 26 Avr 2010 - 19:53

Elle se demandait si tout ses péchés pourraient un jour être absout.
La première foy qu'elle avait remis les pieds dans un lieu saint c'était pour son sacrement du baptême, elle s'était fait violence, pour aller a nouveau prier celui qui l'avait abandonnée.
Bien sur elle avait la Foy, et l'avait toujours eut, pourtant, trop de morts autours d'elle, trop d'obstacles dans sa vie, avaient eut raison du don de soi que le Très Haut réclame.
La foy est une grâce de Dieu, il l'avait abandonné trop souvent et elle lui en voulait.
Elle ne lui parlait plus dans sa maison, ne priait plus pour elle mesme, quelques fois elle l'interpellait pour régler ses rancœurs et ses obsessions, mais d'égal a égal ou presque, au milieu de nul part, sur le bord de la Leysse, ou au milieu d'un sente de montagne, pour ne pas faiblir dans ses convictions.

Il fallait un coupable, il était le mieux placé, rejeter sa peine sur une entité qui ne répondra pas, ne contrariera pas, c'était bien plus facile et aisé. Ne pas être prise en défaut....

Les sabots des chevaux claquaient et résonnaient entre les murs des maisons vides et déchiraient le silence.
Lentement le couple s'avançait, sans mot dire, observant les alentours, la baronne se dit que c'était un endroit parfait pour se cacher et se fondre, lorsqu'on est en guerre, ou mercenaires, mais a priori aucun n'y avait penser, pourtant elle était sur ses gardes, tout comme son compagnon qu'elle sentait sur le qui vive.
Son regard allait de droite et de gauche espérant trouver un signe, en endroit, une porte, un recoin qui ouvrirait la première porte de ses souvenirs.
Elle espérait tellement trouver la clé qui lui manquait, pour que sa mémoire se fluidifie et s'éclaircisse.
Elle voulait son histoire, elle voulait ses souvenirs comme tout a chacun.

Parce qu'au delà de la guerre, il y avait sa vie, il y avait celle qu'elle fut et celle qu'elle devait être, il y avait tout ces reproches et ses secrets au parfum d'énigmes qui devaient transparaitre pour une vie meilleure.
Pour ne plus souffrir, arrêter les frivolité qui ne sont que les parures de l'angoisse et de son anxiété, qu'elle cachait tant bien que mal, mais qui se lisait sur son visage comme ont lit le livre des vertus.
Encore Lui, le coupable, il en faut un, c'était Lui....
De temps a autre, son regard se plantait dans celui de son amant, elle y voyait amour et beauté, elle y voyait le courage qui lui manquait si proche du but de sa vie.
Alors elle se contentait de sourire timidement, la peur au ventre de ne pas trouver, ou de trouver ce qu'il ne fallait pas.
Elle tira légèrement sur les rennes de Prié, tiens elle n'avait jamais fait attention, destin du sort d'appeler un cheval par une action qu'elle ne faisait plus, en laquelle elle ne croyait plus, estrange coïncidence, Prié...C'était surtout pour l'amour de la terre et des vignes qu'elle avait nommée sa monture de la sorte, pour lui rappeler a chaque instant qu'elle était une fille de rien, une fille de peu, que la vrai richesse était d'enfouir ses pieds nus dans la terres qui nous nourris et qu'on se doit de respecter pour ne pas se perdre.
La jambe dextre passa allègrement par dessus le pommeau de sa selle et la jeune fille sauta a terre.
Le Yennois riait quand elle faisait ca ce n'estait pas correct de ne pas s'appuyer sur les étriers pour la descente.
Elle aurait sourit a cette pensée dans un autre lieu a un autre moment.
Un dernier regard a l'élu de son cœur pour se donner l'allant, et Lisyane poussa la grande porte de bois, lourde et grippée par trop d'années d'abandon qui s'ouvrit dans un grincement estrange et émouvant.

Un envole de volatiles....Puis le silence et enfin la beauté.

Le soleil du zénith filtrait entre les vitraux intactes, et jouait avec les couleurs, comme les mains des hommes jouent sur les courbes des femmes.
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Leonorio
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Leonorio


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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeMar 27 Avr 2010 - 8:52

Le couple de Chevaliers arriva sur le parvis de l'église après quelques minutes de pérégrinations au sein de la cité apparemment abandonnée... Pérégrinations pour le moins inquiétantes : le Duc n'avait aperçu aucun homme, et il n'aimait pas beaucoup ça... Ce genre de villes fantômes était en effet le repaire adoré des brigands, mercenaires et autres vils faquins... S'il y a bien une chose qu'il ne désirait pas, c'était bien de rejoindre le Très Haut suite à une embuscade, tout comme feu le Capitaine de sa garde, Jacques de Polinge !

C'est pourquoi, lorsqu'il mit pied à terre, le Chevalier prit soin de vérifier les alentours de son regard désormais quelque peu âgé, mais néanmoins vigilant... Ne remarquant rien de suspect, si ce n'est le manque d'agitation flagrant dans la bourgade, le Duc attacha fermement les rênes de son destrier et suivit sa compagne jusqu'à l'intérieur du bâtiment saint...

Si Leonorio n'avait jamais été très familier des églises, il n'en restait pas moins profondément croyant... S'il ne fréquentait pas les églises plus que de mesure, c'était plus par manque de temps que de convictions... Il n'avait cependant pas toujours été en accord avec la vision de l'Eglise Aristotélicienne Romaine, même s'il avait participé à la Croisade de Normandie dans sa jeunesse... Il reprochait notamment le faste provocateur et l'intervention politique de certains évêques. Néanmoins, l'amour et la foy qu'il conservait pour le Très Haut restait inébranlable... Et il était certain que cet amour était réciproque envers tous les êtres vivants. De plus, en tant que Chevalier il se devait de protéger l'Eglise et de respecter ses enseignements.

Lorsque le couple franchit les portes longtemps inutilisées de l'église, passa le porche et pénétra dans la nef, le Duc trempa donc l'extrémité de ses doigts dans le bénitier et déposa l'eau bénite ainsi recueillie sur son corps en signe de croix, comme le voulait l'usage. Dans le même temps, le Chevalier effectua une brève révérence à l'intention de la statue de Christos qui trônait fièrement au dessus de l'autel.
La lumière pénétrant les vitraux baignait l'intérieur de l'église dans une atmosphère de quiétude et de bien-être, bien loin du fracas des armes sur les champs de bataille secouant actuellement la Provence... Aussi le Duc sentit une vague d'émotion s'emparer de lui, il dépassa sa compagne, la tête vide de toute pensée, se contentant d'avancer en direction de l'autel... Une fois arrivée à hauteur de celui-ci, le Chevalier s'agenouilla et récita une courte prière à l'intention de tous ses anciens frères d'armes de l'Ordo qui avaient aujourd'hui trépassés, ainsi qu'au salut de l'âme de ceux qui s'étaient parjurés en reniant leurs serments envers le Saint Empereur...

Lorsqu'il se releva, le Duc avait les larmes aux yeux, submergé qu'il était par tant d'émotions et de souvenirs d'un coup... Reprenant rapidement constance, il s'en retourna lentement à son aimée, le bruit de chacun de ses pas résonnant dans l'église et soulevant par la même occasion un petit nuage de poussière. Une fois arrivé au niveau de son aimée, le Chevalier laissa tendrement sa main courir sur le visage de cette femme qu'il affectionnait tant... Penchant la tête jusqu'à ce que sa bouche soit à la hauteur de son oreille, le Chevalier murmura alors ces quelques mots à cette femme qui lui paraissait si belle en cet instant...

Je vous aime ma mie... Et mon coeur vous appartient jusqu'à l'éternité...

[/i]Transcendé par la beauté des lieux, le Duc porta la main à une des bourses qui pendaient à sa ceinture... Il mit alors un genou à terre, prenant de ses deux mains la senestre de sa compagne...

Ma Dame, je ne puis espérer plus bel instant, plus beau climat que la tranquillité de ces lieux... Aussi, je vous demande en ce jour de vous lier à moi pour toujours, et de devenir ma femme.

Joignant le geste à la parole, le Chevalier présenta à son aimée ce qu'il tenait au creux de sa main, sorti fraîchement de la bourse... Une bague faite d'or sur laquelle se tenait moult pierres précieuses, qu'il avait acquis récemment à Avignon, une des villes les plus connues pour ses bijoutiers. Baissant la tête et déposant un baiser sur la main de sa Dame, le Chevalier garda sa position en attendant une réponse, quelle qu'elle fut, de l'être aimé...
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lisyane
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeMar 27 Avr 2010 - 13:03

Leur pas résonnaient dans la petite église vide depuis apparemment trop longtemps.
Lisyane regardait chaque icône représentant de ci de là, la création d'un monde que le Très Haut avait souhaité parfait, ce n'estait sans compter sur la folie des Hommes, leur cupidité a vouloir plus et encore plus que le nécessaire pour une vie agréable et heureuse.
Un instant elle arrêta son regard sur St Arnwald. Justice, vérité et intégrité...Est ce que son enfance avait été baigné par ses valeurs que tous recherche, que peu appréhende, et que certain défit?
Elle laissait courir ses doigts sur le bois poussiéreux des prieurs, elle ne put s'empêcher de penser que peut être, les Chevaliers de l'Ordre s'étaient assis sur ces bancs, comme le Duc de Cannavais qu'elle savait extrêmement croyant.
Tout était rester intact, comme si le temps dans cet endroit avait suspendu son envol, et attendait patiemment de vivre a nouveau.
Le retable de l'autel, le candélabre d'Eglise qui portait encore les cierges d'une cire qui lui parut de bonne qualité et qui n'attendait que la lumière pour retrouver sa fonction première, illuminer le chemin vers le foy et éclairer les doutes.
Une vague d'émotion la submergea, rien icy ne lui rappelait son enfance...
Mais était ce vraiment une surprise pour la jeune femme?
Elle ne devait pas paraître aux yeux des autres lorsqu'elle était sur ces terres, on l'avait enveloppé de secret.
Et puis il faut être honnête, aux prières elle avait toujours préféré l'appel de la liberté, courir au dehors, aller plonger son corps frêle d'enfant dans les eaux glacées du Verdon, grimper aux arbres et manier la fronde...
Elle avait été la sauvageonne qui se glissait par le soupirail de la bibliothèque, et lisait des ouvrages a la lueur de la Lune des nuits entières.

Oui bien sur peut être que l'Eglise conservait encore les registres...

Doucement elle s'approcha du Duc qui se recueillait, mais celui ci se releva et se retrouva a sa hauteur, les yeux pleins d'un nuage de larmes.
Elle lui sourit mais n'eut pas le temps de lui dire pour les registres que le Duc dans une infinie tendresse lui caressa la joue et s'agenouilla.

Puis tout se précipita...

Lisyane se vida de toute substance a la demande, ses mains dans les siennes, elle sentit ses jambes se dérober sous elle.
Jamais elle n'avait penser qu'on l'a demanderait en mariage enfin celui qui sacre l'amour le vrai.
A cet instant ou Lisyane et Léonorio se regardèrent parut une éternité, aucune parole, aucun bruit, le silence de l'émotion, et justes des larmes qui vinrent coulées sur les joues pales de la petite Baronne.
D'une légère pression de ses mains, elle intima a son amant de se relever, puis se blottit dans ses bras, entourant sa taille de ses bras, elle posa sa teste sur son torse, et se mit a sangloter.
Des mois de larmes refoulées vinrent inonder le visage de Lisy et le pourpoint du Duc par la mesme.
Trop d'émotion, ces derniers jours avaient été si intense en découvertes et en bonheur...

Entre deux sanglots, elle se détacha péniblement de Léo.


Bien sur que je souhaite me lier a vous, devenir vostre femme, estre a vos costés a chaque instant du reste de nos vies, vous rendre heureux faire renaitre le sourire sur vostre visage perdu il y a bien longtemps, réchauffer vostre corps et vostre cœur froid de ne pas avoir été là, auprès de vostre compagne.
Oui je le veux, je veux toutes ces choses, je veux cet amour qui est nostre parce que je vous aime infiniment.
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Eddo
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeMer 28 Avr 2010 - 12:54

Gisant, droit comme un I, allongé sur un lit rongé aux mites, en chemise et braie. Délirant depuis déjà trop longtemps, le corps lentement affaiblit par les fièvres et les souvenirs. Rien ne le différencie d'un mort, si ce n'est la sueurs qui perle de son visage. Pas même l'odeur, celle d'un homme qui est revenue chez lui pour se perdre.

De temps en temps une larme coule, traçant un chemin rose sur un visage tellement sale qu'on le croirait grimé, larme se perdant dans la forêt de sa barbe. Le chevalier se vide lentement de toute substance. Loin de la guerre qu'il à tant chercher à évité, loin des combats allégorie de ceux que mène sa raison et sa passion. Son âme, ici, champs de bataille entre deux amis, entre deux amants.

Castellane vivotait quand il y est arrivé, fiévreux, délirant, les yeux fous et le corps pris de spasme. C'est Rêveur qui l'avait conduit, retenant son maitre jusqu'au parvis de l'Eglise. Là les derniers habitants avaient soigné son corps, mais n'arrivait pas à comprendre les yeux vide de leur Grand Maitre trop longtemps absent.

Quand la folie le quittait, pour de courte période, il restait ainsi allongé, gisant sur son lit, regardant le toit du lit pleurant ses morts qu'il n'avait jamais su défendre, protéger, garder en vie.

C'est là que le jeune garçon le trouva, où ailleurs aurait-il put être? A chaque fois qu'il venait c'était pour une bande de pillards, pensant trouver en Castellane un repaire parfait. à chaque fois la mort les avaient trompé. L'enfant ne dit rien mais aide le chevalier à mettre son armure. Elle aussi ressemble à son maitre, sale, rongé par la rouille, seul le blason est nettoyer amoureusement par un vieux du village.

Quand Eddo sort de la maison qui était la sienne en temps que chevalier, il cligne des yeux, le soleil le fait pleurer, l'enfant lui dit que les deux derniers hommes valide restant étaient cachés dans les maisons autour de l'église ou était les pilleurs.

Eddo sourit, l'église et le château, toujours les mêmes lieux qu'ils pillent en premiers. Il s'avance dans une armure qui le blesse, car elle était rester ici lors de son départ et il lui revient encore plus maigre qu'il ne l'était à l'époque. Devant l'Eglise, il pose son heaume et le ferme, sort son épée et entre dans celle-ci en disant d'une voix d'outre tombe.


Qui ose troubler le sommeil des morts!
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Leonorio
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeJeu 29 Avr 2010 - 0:33

Le Duc resta quelques longues secondes dans l'inquiétude de la réponse de l'être aimé... Aussi, ce fut une réelle libération lorsque la Baronne lui signifia son approbation dans un torrent de larmes dont le Chevalier n'aurait pu déterminer la cause : une immense joie ou bien une énorme tristesse ? Alors que le Duc entourait sa désormais promise de ses épais bras protecteurs, il sentit la flamme de son coeur plus vive que jamais : cet organe trop longtemps oublié battait la chamade à plein régime, comme il ne l'avait pas fait depuis longtemps... Et le Chevalier fut bien forcé de reconnaitre que ces émotions lui avaient manquées... Lui que son aimée avait surnommé "Le Sérieux"... Qu'auraient dit ses compagnons aujourd'hui disparus à l'évocation d'un tel surnom le qualifiant, lui ?! Ils en auraient été étonné, peut être même attristés, c'est certain...

Alors que la jeune Baronne continuait d'épancher ses larmes sur le poitrail du Duc, celui-ci passait calmement sa main dans les cheveux de cette femme qu'il aimait tant, lui répétant tout bas des mots d'apaisement à l'oreille... Puis, lentement, le Chevalier répéta les mots qui lui venaient à l'esprit à la femme si frêle...

Mon aimée... Vous faites de moi l'homme le plus heureux qu'il puisse exister sur cette terre... L'homme le plus comblé... Un homme qui renait de ses cendres, qui reprend goût à la vie... Un homme qui est à nouveau capable d'allier le mot "bonheur" à celui "d'honneur", de forger une place à ces deux mots au sein de son coeur si longtemps au repos... Et tout cela parce que je vous aime, ma mie... Parce que je vous aime infiniment et plus que tout au monde... Et que rien ni personne ne saurait me séparer de vous désormais.
Je ferai tout mon possible pour que vous viviez dans le bonheur jusqu'à la fin de vos jours, et pour vous donner toute mon attention et tout mon amour... Comme je vous l'ai déjà dit, mon coeur est votre...


Ne tarissant pas de paroles pour exprimer un amour si profond et si pur, le Duc aurait pu continuer ainsi pendant Aristote sait combien de temps... Mais le destin ne lui en laissa pas la possibilité. Alors que les deux amoureux étaient liés dans un humide enlacement, un homme en armure fit une entrée fracassante à l'intérieur de l'église...

Cet homme, tout harnaché qu'il était, n'était qu'une parodie de chevalier : son armure était usée et rouillée en divers endroit si bien qu'il eut été miraculeux qu'elle puisse encore offrir une quelconque protection à son hôte, et à la complainte qu'elle émettait à chaque pas de l'homme, on pouvait facilement deviner qu'elle était trop grande pour l'homme se trouvant à l'intérieur... De plus, l'inconnu devait présenter fort peu de respect au Très Haut pour se présenter ainsi, arme tirée, dans Sa demeure... Pour finir, la voix s'échappant du heaume rongé par la rouille ne manquât pas d'étonner le Duc... A la fois si étrange, si frêle, transpirant l'épuisement et la maladie, si ce n'est la folie... Mais aussi si familière...

La stupeur s'empara de Leonorio lorsqu'il aperçu le blason apposé sur le torse de l'inconnu... Les armes de son frère d'armes porté disparu... Mais ça ne pouvait être Eddo : non seulement celui-ci était porté disparu, mais il avait également une stature bien différente de celle de l'homme en face de lui, et portait autrement mieux les armes et l'armure... Sans compter le fait qu'aux dernières nouvelles, le Duc de Canavais ne souffrait d'aucune maladie...
Portant sa main sur le pommeau de son épée par précaution, le Chevalier lança un regard perçant et intimidant au nouveau venu... Au bout de quelques secondes, le Duc prit la parole d'une voix forte dans laquelle portait toute son autorité...

Et toi, qui es-tu pour usurpé l'identité de mon vieux frère d'armes si cher à mon coeur ?! Qui es-tu pour rentrer ainsi armé dans la maison du Très Haut ?! Qui es-tu pour menacer ainsi un Chevalier de Saint Maurice ?!
Parle, scélérat, ou bien foy de Miolans tu tâteras de mon épée !


Par réflexe protecteur, le Duc plaça sa promise derrière lui, même s'il ne doutait nullement des aptitudes martiale de celle-ci en cas d'altercation, qui plus est avec cet inconnu... Dans le même temps, il adopta une posture de combat en plaçant sa jambe gauche en arrière et son corps au trois quarts, lui permettant ainsi d'être prêt à tirer sa bâtarde à tout moment...

Le Chevalier attendait désormais la réponse du nouvel arrivant, dont dépendrait la suite des évènements...
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lisyane
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeJeu 29 Avr 2010 - 11:48

Lisyane sursauta, le tableau aurait pus faire sourire la jeune baronne s'il n'était pas aussi inquiétant.
Dans l'embrasure se tenait un Chevalier qu'on aurait pu qualifier de Noir, ces Chevaliers mercenaires qui courent le monde a la recherche de missions plus ou moins officielles et beaucoup officieuses.
Elle devinait en dessous de l'armure et du heaume en piteux état, un homme hirsute et sale.
Le Chevalier si on pouvait le nommer de la sorte n'avait ceci dit l'air de ne pas être bien campé sur ses jambes et chancelait légèrement de sénestre et de dextre, la main et l'épée tremblantes.
Elle resta un moment, non sans avoir mis sa main sur la garde de son épée preste a bondir si cette arrivée impromptue devait tourner au carnage.
Et a y penser rien que pour les avoirs déranger dans un moment pareil, la créature méritait qu'on le pourfende, mieux qu'on le ramène au Baron de Miollans afin qu'il la confie a son bourreau.


*Les jambes délicatement dépecées, arrosées de gros sel, pendant qu'on tournait les chaines d'un chevalet...*

Lisyane se contenta de jurer entre ses lèvres et de pester contre la créature, * rhaaaaaa le chien galeux*, son Duc n'avait mesme pas eut le temps de lui passer la bague au doigt que déjà il se mettait en position de combat et menaçait l'indélicate créature de tâter de l'épée des Miollans, alors qu'il estait visible pour tous que le scélérat en armure rouillée ne tenait pas plus debout qu'un savoyard ayant abusé du génépi.
La Baronne vint se placer au costé du Chevalier.


Par saint George et Saint Michel, pauvre bête faramine, retire ton heaume et montre nous ton visage qu'il soit de Tarasque ou de pauvre hère...
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Eddo
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeJeu 29 Avr 2010 - 19:48

Et toi, qui es-tu pour usurpé l'identité de mon vieux frère d'armes si cher à mon coeur ?! Qui es-tu pour rentrer ainsi armé dans la maison du Très Haut ?! Qui es-tu pour menacer ainsi un Chevalier de Saint Maurice ?![...]

Bombardée de question comme un fortin menacé par les maures, la frêle carcasse oscille de plus en plus. Ses oreilles bourdonnent de plus en plus et l'Eglise commence à disparaitre par la visière du heaume. Ce tenant à son épée pour ne pas tomber, il essait d'améliorer sa vision en plissant les yeux et en secouant la tête. alors que son esprit absorbe les mots des intrus.

Par saint George [...] pauvre [...] retire ton heaume [...] Tarasque [...] hère...

Une voix, des voix, il les connait, mais qui est ce? Encore ces fantômes qui hantes son esprit? Encore les morts qui viennent jouer avec lui et arraché de leurs doigts griffus les larmes de frustrations? Lui sortir le cœur qui avait cesser de battre depuis leur disparition?

Las comme seul un corps ou la vie fuit de partout peut l'être, Eddo n'arrive ni à avancer, ni à reculer. Il repose sa frêle carcasse sur le bénitié, se servant de son épée comme canne à defaut d'avoir la force de la porter et regarde encore le halo qu'est devenue l'Eglise. Larme ou hallucination? Il dit d'une voix errailler qui répond a cette question.


A... Alpi? Y... Ysaline, est-ce vous mes amis? êtes vous venu chercher votre juste vengeance? Êtes vous enfin revenu me punir de vos morts?

L'esprit malade d'Eddo vagabonde, et dans un fracas retentissant, la colonne du bénitié finie par lâché lançant choir le chevalier cul par dessus tête dans les abimes humide de sa déraison.
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeJeu 29 Avr 2010 - 20:51

Usurpation...Frère d'Armes....Alpi....Ysaline....Hanter...Nos Morts...

Nageait on en pleine sorcellerie?
Les effets de quelques herbes dignes de la Sagrada, ou du fameux breuvage de Fernal le rabougris.
Pourquoi avait elle toujours l'impression que rien n'estait simple et limpide?
Qu'a chacune de ses décisions et desseins, le destin s'acharnait a tout compliquer, elle nageait en plein umbroglio.
Mais qui était cet imposteur que le Duc accusait et qui bien malignement parlait des anciens de l'Ordre?
La créature chancelait de plus en plus, hurlait des propos qu'elle ne comprenait pas, avait ils en face d'eux une oeuvre du Sans Nom?
Son regard se posa un instant sur le visage du Duc, qui palissait a vu d'œil.
Un signe d'incompréhension lui fit hausser les épaules naturellement avant qu'un fracas retentissent dans l'église.
Un nuage de poussière s'éleva dansant presque harmonieusement avec les rayons du soleil qui filtraient par la lourde porte de bois et les vitraux.
L'odeur de l'ancien et de l'abandon lui assécha instantanément la gorge.

Silence....

La créature a terre gisait silencieusement entre les débris de ce qui fut autrefois le bénitier et que bien des mains et des doigts de Castelane et de l'Ordre déchus avaient sacré de leur foy.
Lisyane resta un instant interdite par la scène, (et non pas la Cène, qui aurait été tout aussi déstabilisant vous me direz.)
Puis elle se précipita sur le gisant, écartant d'un pied l'épée de la créature, elle vérifia de l'autre que le corps avait eut son compte.
Et puis un élan de pitié l'envahie, son regard se posa sur ce qui avait du estre une gloire, l'armure avait du estre belle et de bonne facture, elle n'avait certainement plus le reflet d'antan, mais les armes étaient flamboyantes, il n'y a que l'Amour et l'Honneur pour respecter les Armes frappées sur une armure qui n'est plus.
Lisyane s'agenouilla, et doucement retira le heaume de la créature, espérant au fond d'elle ne pas tomber nez a nez avec un Marquisart futé, ou la créature Sans Nom.
Mais la vie est un risque, et parfoy elle estait convaincue qu'il fallait les prendre, comme il fallait Escouter son cœur et ses entrailles, et c'est précisément ce qu'elle faisait céans.
Mais a la découverte du visage elle ne pu refréner un cris de stupeur et douleur.
Malgré le piteux état de l'homme dans ses bras, elle reconnu le regard froid et imperturbable qui l'a fixait sans ciller.
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Leonorio
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeJeu 29 Avr 2010 - 23:23

Le Duc observa, effaré, la rapide décrépitude du sombre Chevalier... En peu de temps, cet homme qui était entré arme en main dans le lieu saint avait décliné pour finalement choir. Tout d'abord, il avait semblé chancelant comme s'il avait bu outre mesure, puis il avait du se servir de sa lame non plus comme d'une arme mais comme d'un bâton de vieillesse, et s'était enfin accoudé au bénitier... A le voir ainsi, on aurait facilement pu penser qu'il était possédé par quelque démon... Et la nature profondément croyante du Chevalier n'arrangeait rien à ça, aussi le Duc ne put s'empêcher de pâlir quelque peu à la vue de cet odieux spectacle, raffermissant plus que jamais son emprise autour de la garde de sa bastarde.

Puis finalement, une voix s'échappe à nouveau du lourd heaume qui tient lieu de chef à cette créature du diable... Cette fois-ci, la voix n'est plus que frêle, fatiguée et enrouée... Mais n'en reste tout de même pas moins inquiétante, tant elle révèle un esprit tourmenté et un corps meurtri... Un fou ? Ou peut être pire, l'oeuvre du Malin !
Cependant, le discours qu'il tient ne manque pas de frapper le Duc et de lui rappeler sa jeunesse... A l'évocation du nom de son paternel, il ne peut être qu'intrigué, surpris... A l'évocation d'une jeune femme qu'il a brièvement connu du temps de l'Ordo, le Chevalier est désorienté... Et pour parachever le tout, le mot "ami" ne manque pas de l'inquiéter... Et s'il s'agissait d'une personne qu'il avait connu ? Et s'il s'agissait d'un de ses anciens compagnon du temps de l'Ordo ?... Mais peut être s'agissait-il d'une ruse démoniaque pour attirer le Duc et son âme vers une prétendue ancienne connaissance... Le Duc est perdu, désorienté : son coeur s'emballe, son esprit est tourmenté par le doute et son corps reste de marbre, comme glacé... Serait-ce là un quelconque maléfice que lui aurait jeté l'inconnu ?!

Tout à coup, le bénitier lâchen ne pouvant supporter plus longtemps le poids de l'homme -si c'en est un !- et de son lourd attirail de guerre... L'église entière est envahie par un épais nuage de poussière qui aveugle le Duc, assèche violemment sa gorge et irrite ses bronches... Réprimant une quinte de toux et retrouvant peu à peu la vue pour finalement découvrir sa promise marchant en direction du chevalier déchu, le Duc souhaite la retenir, la mettre en garde, mais il est déjà trop tard... Celle-ci vient d'écarter l'épée de l'assaillant et se penche par dessus lui en retirant lentement son heaume...

Le Chevalier fait quelque pas prudents en direction de sa compagne, son épée brandie et fermement tenue, prête à parer et contrer un éventuel danger venant de l'homme allongé... Soudain, la Baronne pousse un cri d'effroi où l'on peut discerner à la fois horreur et douleur profonde tant elles semblent être puissantes au sein du coeur de la femme en cet instant ! D'un bond, surgissant comme un éclair à travers les particules de poussière encore en suspension, le Chevalier s'élance immédiatement au secours de la femme qu'il aime...

FORCE M'EST !

... S'époumone le Duc, hurlant la devise des Miolans et brandissant haut son épée pour l'abattre avec fureur sur la créature qui git à même le sol... Lorsque soudain, son geste est stoppé, l'expression de son visage reste figée de stupeur... Il reconnait instantanément son vieux frère de toujours, le Duc de Canavais Eddo, même s'il ne semble plus être que l'ombre de lui-même... Le souffle coupé, le Chevalier baisse lentement les bras, fixant Eddo d'un regard rempli d'horreur et de stupeur... Au bout de quelques secondes de mutisme, le Duc parvient finalement à balbutier quelques mots...

Mon... Mon frère ! Toi... ici... La voix du Maistre Compagnon, à l'image de son esprit, est confuse et il a du mal à trouver ses mots... Mais que t'est-il donc arrivé... Murmure d'un ton interrogateur le Duc, aussi bien pour Eddo que pour lui même...

Le Chevalier reste ainsi, debout, les bras ballants le long du corps, la prise sur son épée plus faible que jamais, l'esprit totalement perdu... Dans l'attente d'une réponse qui ne viendra peut être jamais à en juger par le regard que lançait son vieil ami, le Duc restait interdit et totalement incapable d'une quelconque prise de décision...
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeVen 30 Avr 2010 - 19:04

Alors que la noble assemblé semblait pétrifié devant le triste spectacle de la décrépitude rapide et complête du chevalier, alors que leur regard devenait hagard et leur voix était coupé par la vision du duc amoindrit au point de ressembler aux famélique serf de certain seigneur bougnat, de par la porte une ombre apparait.

Celle-ci attiré par les bruits sourd venu de l'intérieur s'aventure dans l'ombre fraiche de l'Eglise et découvre l'étrange scène. Sans crié garde l'homme, car c'est un jeune homme s'élance vers le duc-chevalier et menace les deux personnes avec un râteau de bois en disant.


Par Saint Georges éloignez vous du Grand Maître!

Grand Maître qui durant les quelque semaine de sa "disparition" avait changer d'une façon à peine pensable. Ses cheveux avait perdu la guerre contre la blancheur et alors que seul quelques fils blanc lui était connu, l'inverse était de mise. Une crinière blanc sale couronnait le haut de son crâne, comme sa barbe, longue, sale et emmêlé.

Son visage était comme précédemment dit, émacié au point d'en être cadavérique, sa bouche tremblotait sans cesse. Un TOC crispait sa mâchoire vers l'arrière tandis que c'est yeux, emplis de larme, était le dernier vestige de l'homme qu'il fut. Dernière forteresse assiégé par les cerne, attaqué par l'aveuglement des larmes, affamé par des paupières qui se fermaient sans raisons.

Gloire et Décadence d'un chevalier, dans une Eglise jamais consacré, dans une ville à jamais perdu, dans un ordre dont il est l'unique représentant, le dernier chevalier de l'Ordo Sancti Georgii, pitoyable pantin disloqué gisait à terre comme un simple gueux.

Pourtant à la voix de l'homme, le visage du duc se détend, un timide sourire s'éveille sur ses lèvres tremblantes. De sa gorge pas moins bien traité que celles du duc et de la baronne sort gutturalement cette question


De que tu Martin?

oc-Ben-oc senhor, lo vostre Martin


Le sourire du duc-chevalier reste simplement accroché pendant que les larmes continuent à couler de ses yeux refermés.
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeDim 2 Mai 2010 - 18:47

Une main chaleureuse d'origine ectoplasmique vînt se poser sur l'épaule jadis si fière du chevalier Eddo.
Il ne savait si ce dernier pouvait la ressentir au sens physique du terme mais il espérait que son coeur comblerait cette absence. Une voix d'outre-tombe seulement perceptible à qui veut bien prêter ses esgourdes traversa soudain la pièce en se mêlant au courants d'air.


UNA DABIT QUOD ALTERA NEGAT EDDO

Bonne chance frères,soyez fiers de ce que êtes et vivez en paix.... Puisse cette demoiselle obtenir ce qu'elle est venue chercher, si fait est la volonté l'ordre.


Un volet claqua et la fraîcheur qui avait envahi la pièce sembla céder la place à une atmosphère douceâtre mêlée de fragrances alcooliques, plutôt caractéristiques d'un alcool nordique dont un chevalier était extrêmement friand en ce lieu des années auparavant....
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeMar 4 Mai 2010 - 20:25

Elle regarda le jeune homme a peine plus âgé qu'elle, munit de son arme de fortune, elle compris dans son regard qu'il défendrait le Grand Maistre avec ferveur, car icy lieu, le Duc Chancelier estait bien le Grand Maistre encore et pour toujours.
Eux qui éstaient venus a la recherche des souvenirs évanouis, elle qui avait sous l'impulsion des révélations de la Pavone voulut connaistre la vérité se retrouvait prise au dépourvus devant un promis qui ne l'estait plus, un parrain qu'elle n'avait eut cesse de chercher, un homme lié a son enfance, un Chevalier dont la raison se cache derrière la folie pour ne pas souffrir.
Un courant d'air lui glaça les os et l'a fit frisonner, un volet claqua, surement celui de la sacristie.
Lisyane releva le duc et l'appuya contre le reste de la colonne sainte du benitier et le regarda un instant avec une infini tendresse, les larmes qui coulaient sur le visage sal du Duc lui fit serrée les poings, elle pouvait sentir ses phalanges blanchirent et ses ongles rentrées dans la peau de la paume de ses mains.
Elle se releva et s'avanca vers le jeune homme.


Martin c'est comme ca qu'on vous appel n'est ce pas?
Je suis la filleule du Duc,
de sa main elle montra Léonorio, voici le Duc de Faucigny, ami et frére d'armes de vostre Grand Maistre, tout comme lui nous sommes Chevaliers, et nos serments ne nous permettent pas de faire de mal a quiconque, hormis a nos ennemis et encore dans l'honneur.
Vous n'este pas de ceux là, je vois dans vos yeux une immense tendresse, mais aussi une immense tristesse de voir Eddo comme cela.

Martin posez donc cette arme de fortune et dites nous ce qui s'est passé?

Lisyane s'avança encore un peut plus et sourit au jeune homme, elle osa tendre la main afin de récupérer le râteau.

Nous ne pouvons pas laisser votre Grand Maistre icy, nous devons lui retirer cette armure qui doit le blesser et le mettre dans un endroit confortable, aidez nous....Par Aristote aidez nous.
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeDim 9 Mai 2010 - 13:35

Le Martin à les larmes qui lui monte aux yeux mais d'un geste rageur de tête les faits disparaitre tandis que la belle dame lui parle. Au début du discours ses yeux sont fixé sur Eddo puis petit à petit tandis que ses mains se décrispent, son regard remonte sur les deux intrus. A la fin de la tirade sa main relâche le râteau avant de s'agenouiller prêt du chevalier et de dire dans un français approximatif.

Je reconnais ton visage noble dame, l'ombre du passé continue de planer sur nos mornes terres. Là ou le soleil régnait de sa puissance sans conteste, voici que les morts, le passé, la mélancolie et les larmes ont prit le pouvoir.

Tout en parlant l'homme regarde le chevalier, remettant bêtement une mèche rebelle sur son front pour lui dégager les yeux, geste ridicule devant la décrépitude du duc, mais simple geste de tendresse devant un malade.

Il est arrivé ici il y à un presque un mois. Ses démons semblaient l'avoir trouvé, il était blafard, parlait bien peu. Son temps étaient entre la crypte et la pêche sur les murailles, pêcher dans des douves vide d'eau.

Bien des gens l'on prit pour un fou... après deux ans sans guide, le village est quasiment vide, il ne reste que les vieux et deux trois jeunes. Pourtant quand il sortait de sa mélancolie, il nous a montré les bases du combat, nous disant sans cesse qu'il faut être fort pour protéger ce qui compte, sa famille, ses amis, sa maison, son nom.

Mais la folie, les fantômes n'ont eu de cesse de le hanter, encore maintenant, ont les ressent autour de lui. Ils l'enferment dans un labyrinthe de mélancolie qui l'on rendu ainsi. Son âme reste noble mais son esprit bat la campagne et son corps subit la douleur de ces différences.


Alors que Martin raconte la raison du triste état du chevalier, tout en remettant encore et toujours la mèche rebelle, le duc lui marmonne encore et encore, d'une voix inintelligible.

Mais si aujourd'hui ne m'apporte rien, que demain pourra t'il me donner? Mes amis, sans vous la vie est si fade, le soleil et si froid, le vent si rude, la poussière si présente. La rose ne sent plus rien, la nourriture est insipide, le monde est sans raison, sans but, la vie est inutile. Pourquoi m'avoir quitter, m'avoir fait gardien d'un temple mort? d'un souvenir sans personne pour venir s'en rappeler?

Discours répété sans cesse, comme un mauvais mantra entrainant encore et toujours vers les abimes l'esprit torturé d'un homme tourné vers un passé mort depuis trop longtemps. Passé qui comme le boulet d'un condamné l'entraine indéfiniment dans les abime d'un océan sans fond.

Pourtant sa voix revient, remonte et devient intelligible, ses yeux se fixe sur Lysiane et un sourire apparait de façon fugitive sur son visage, ses mot deviennent intelligible.


Par la Grâce de nos morts et pour que ta vie soit douce et belle, ma tendre enfant, soit libre, je te reconnais ma promise et je te libère. Quitte moi, quitte moi. Puis lentement la voix reprend ses marmonnements inintelligible.
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeMer 12 Mai 2010 - 12:15

Alors que l'arme de fortune de Martin tombe sur le sol élevant un écho un bruit sourd accompagné de poussière, elle a le cœur qui se sert.
Comment pouvait elle estre l'ombre du passé elle qui n'en avait point?
Elle regarde la tendresse de l'homme envers le Duc, la dévotion, le respect, l'Amour et la tristesse d'un homme qui s'accroche et se fond d'honneur dans la maladie d'un chevalier perdu de mélancolie.
Elle a envie d' hurler qu'Eddo n'a pas été enveloppé par la folie, que tout ceci n'est que passager, qu'il a trop travaillé.
Et puis la culpabilité, si elle estait la cause?
Âpres tout , le Duc avait disparu lorsqu'elle avait pris les armes sans son consentement, alors qu'elle devait juste accompagner la délégation diplomatique.
Le Duc souffrait des fantômes du passé, tout comme elle, et il éstait la clé des souvenirs.
Lisyane regarda Léonorio, qui restait pétrifié.


Nous devons le ramener, je vous en prie on ne peux pas le laisser là seul sous l'emprise des démons qui le hantent et le laisser sombrer un peu plus dans la mélancolie qui le tuera a petit feux.

--Par la Grâce de nos morts et pour que ta vie soit douce et belle, ma tendre enfant, soit libre, je te reconnais ma promise et je te libère. Quitte moi, quitte moi.

Lisyane une lueur d'espoir pris son parrain dans ses bras, espérant que le choc ne fut que furtif, et qu'enfin l'imperturbable sorte du labyrinthe dans lequel il cheminait depuis des semaines, souffrant de ne trouver la sortie, et se cognant a des souvenirs qui petit a petit, l'aspiraient et le vidaient de sa substance.
Mais a nouveau son regard qui s'était éclairé de vie, cessa de briller et redevint terne.
La litanie des paroles sombres reprirent, lancinantes, effrayantes...


Martin, nous allons le ramener sur nos Terres savoyardes, et soigner sa mélancolie, nous demanderons aux meilleurs médicastres de venir et de le sortie de ce monde qui le tue a petit feu.

Avec une immense tendresse, Lisyane s'approcha de Martin.


Il souffre Martin, on ne peux pas le laisser de la sorte, le temps presse, d'icy deux jours nous devons reprendre la route, je ne peux laisser mon parrain icy lieu, vous aimez vostre Grand Maistre , mais...

Elle avait envie de crier qu'il n'avait plus rien ni d'un Chevalier ni d'un Maistre, sa peine la secouant de l'intérieur.

Nous devons trouver de quoi le transporter, Martin, et nous avons besoin de vous, consentiriez vous a nous aider, pour le salut de l'homme qui fut si grand?
Ne l'abandonnez pas a sa folie, accompagnez nous....
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MessageSujet: Re: Retour aux sources...II   Retour aux sources...II Icon_minitimeMar 18 Mai 2010 - 19:21

Bien des mots pour parler des maux. Des mots juste qu'il n'aurait su trouver, des mots vrai qui font souffrir mais qui éveil, qui oblige à réagir, a voir la situation tel qu'elle est.

Martin se relève et regarde autour de lui avant de dire dans un bien mauvais français.


Dame chevalier, vos mots sont dur, mais je sais y reconnaitre la triste vérité. Castellane ressemble plus à un cimetière qu'a une ville. Le grand maistre à besoin de soin, même si je doutes que ce soit dans l'Empire Il fait une moue dedaigneuse L'Empire qui à tué l'OSG en tuant son propre honneur, que nous trouveront un médicastre de qualité.

Mais je suis une personne de rien et je suivrai mon seigneur ou il ira. Je serai ses yeux tant qu'il sera aveugle et ses pas tant qu'il sera alitez. Permettez que je vous suivent.



Martin permit de facilité largement le départ, car il avait un aplomb qui sur ses pareil lui offrai la possibilité de demander ce dont ils avaient besoin. malgré l'extrême pauvreté du domaine, ils purent trouver une charette, des couverture, de la nourriture, même si c'était principalement du mauvais pain noir, emplis de caillou, mais aussi un lit pour passer la dernière nuit.

Alors qu'au matin la petite troupe partait dans les brumes matinales d'un village fantôme, un esprit attentif pouvait remarquer qu'avec ce départ, il ne restait plus comme habitant en ville, que la mort, dernier assaillant, dernier vainqueur de l'OSG, l'ordre qui c'était donné comme devoir de défendre le faible contre le fort, à en mourir.
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